🥅 Dessinateur De Bd Tourne Vers La Science Fiction

Lalecture d'une adaptation de La Guerre des Mondes ne peut être neutre, chez moi, tant cette lecture d'adolescence (ou de préadolescence) m'a marqué à l'époque. Roman fondateur (avec d'autres) de la science-fiction moderne, il est propice à de nombreuses déclinaisons, graphiques, sonores ou audiovisuelles. DessinateurBD visionnaire, marqué par une inspiration fabuliste et futuriste. Inspiration, influence : Jean-Claude Mézières et son héros "Valérian", comme tous ceux de sa génération, qui ont flashé sur le formidable renouvellement de la BD française à travers la première série de science-fiction. Ses contemporains : PatrickMc Spare Patrick Mc Spare (de son vrai nom Patrice Lesparre) est un écrivain et auteur BD résidant dans le Sud-Ouest de la France. Après avoir été chanteur-parolier-compositeur au sein de ses deux groupes rock, animateur radio, créatif en agence de pub, il se tourne vers la BD en 1992 et entame une carrière de scénariste-dessinateur pour divers magasines spécialisés. En 2010 DessinateurDe Bd Tourne Vers La Science Fiction Solution. Réponses mises à jour et vérifiées pour le niveau CodyCross Bienvenue au Japon Groupe 577. Derniers niveaux . Les Tutus Sont Ceux Des Petits Rats De Lopéra; Apporter Les Fonds Pour Organiser Une Opération; Déclamer Une Poésie; Pour Tom Cruise Elle Est Souvent Impossible; Roi D'égypte Antique; Fondateur De La Scénaristecherche dessinateur - bd science-fiction +4. Fantome. PAF. Valherak. Antqueen. 8 participants. Auteur Message; YvesP Lune blanche. Nombre de messages: 1 Date d'inscription : 03/12/2006: Sujet: dessinateur se propose pour saga Sci-Fi Dim 3 Déc - 13:09: Bonjour, Je prends le forum en marche car je suis à la recherche d'un nouveau projet. Je Jetourne la page de la SF, sans nostalgie", confie à l'AFP François Bourgeon, 69 ans le 5 juillet, et 35 ans de poésie et de rigueur qui ont séduit des générations. Suitedu dossier consacré à Robert Gigi qui appartient à la riche génération des dessinateurs réalistes français apparus dès l’après-guerre. Dessinateur pour la presse populaire pendant un quart de siècle, contrairement à nombre de ses confrères, il parvient à éviter la marginalisation imposée à beaucoup d’entre eux par la déferlante de la nouvelle BD au cours AndréPapazian – scénariste de Zorro. Fils du dessinateur de bandes dessinées Jean Pape (1920-2002), connu pour ses BD de Zorro, Sergent O’Brien ou Mick Arsène, André Papazian est un auteur-scénariste atypique qui évolue dans les domaines du voyage en train, de la batellerie de plaisance, du tourisme et de la BD. Tops Top 8 des auteurs brésiliens de BD. Comixtrip vous propose une sélection de bandes dessinées sur les auteurs brésiliens. De Moon&Ba à Adriana Melo, en passant par Léo ou Marcello Quinthanila, découvrez notre sélection d’albums valant le détour. Forcément subjectif, notre Top 8 des auteurs brésiliens de BD peut prêter à xB8awLF. Alfred Hitchcock - AFP / Rue de Sèvres 2018Plusieurs albums de BD sortis récemment retracent le parcours, réel ou imaginaire, de cinéastes célèbres ou tombés dans l' Spirou, Marvel… Le cinéma raffole de BD. Le 9e Art, de son côté, est souvent considéré par des nombreuses personnalités du 7e Art comme un moyen pour faire des films à bas coûts on ne compte plus les scénarios inachevés ou non produits devenus des albums ou les scénaristes et réalisateurs qui se sont tournés vers l’édition pour étancher leur soif de 2018, une demi-douzaine de BD sur le sujet a paru. Inscrits dans des genres très différents livre pour enfants, enquête, pastiche…, ces titres évoquent pour la plupart des pans désormais disparus, voire oubliés, de l’Histoire du 7e Art. Et ont une ambition les remettre au goût du d’Hitchcock, La Bobine d’Alfred de Nicolas Pitz et Malika Ferdjoukh est animé d'une ambition didactique, voire ludique. Tout comme Avec Edouard Luntz de Julien Frey et Nadar ou encore Midi-Minuit de Doug Headline et Semerano Massimo, hommage au cinéma d’exploitation italien des années 1960 et de BD parlant de cinéma © Rue de Sèvres / Futuropolis / DupuisLorsque l’on évoque des films aussi célèbres que ceux de Hitchcock ou un genre aussi codifié que celui du giallo, impossible de ne pas truffer son histoire de références. "Le but était de prendre des petites choses de chacun de ses films, sans cela ne nuise pas au récit", précise Nicolas Pitz, dessinateur de La Bobine d’ d’un roman de Malika Ferdjoukh destiné à la jeunesse, cet album vise cependant un public plus large. "Comme on parlait d’Alfred Hitchcock, on avait vraiment peur de perdre tout le monde si on visait un public trop jeune, parce qu’il y a beaucoup de références", indique-t-il, avant d’ajouter "J’ai fait des interventions scolaires au festival d’Amiens. C’était très compliqué. Il y en avait généralement qu’un ou deux élèves qui savaient qui était Alfred Hitchcock".Midi-Minuit © DupuisDonner envie aux gens d'aller voir des filmsDans Midi-Minuit, histoire qu’il devait réaliser au cinéma, Doug Headline imagine une enquête policière tournant autour d’un cinéaste fictif, Marco Corvo, sorte de mélange entre le romancier italien Valerio Evangelisti et le cinéaste culte Mario Bava. Pour parfaire ce personnage, le scénariste a imaginé une filmographie aux titres plus vrais que natures et parodiant Dario Argento Un papillon sous la lune de sang, La Valse lente du scorpion, Le Chaud baiser de la tarentule…"Le but du jeu était de semer le doute chez le lecteur pour qu’il se demande si ce réalisateur italien dont on parle a vraiment existé", commente celui qui veut jouer avec les codes du giallo, un genre "extrêmement ludique et amusant". Bien que ces films soient en grande partie assez mauvais "il y en a environ 180, dont 140 à jeter", estime-t-il, son ambition est de "faire connaître des films qui ne sont plus si faciles d’accès que ça" et "donner envie aux gens d’aller les découvrir".Pour ressusciter ce cinéma d’antan, décimé dans les années 1980 par l'avènement de la vidéo et la mainmise de Berlusconi sur la production, Midi-Minuit propose un dossier thématique sur le sujet. Doug Headline appuie également son récit sur des anecdotes véridiques et utilise de véritables phonogrammes de classiques du cinéma bis italien. "Il faut montrer à quoi ça ressemblait", indique le fils de Jean-Patrick Manchette qui a glissé, dès les premières pages, une perle du genre Vierges pour le bourreau - "un des films les plus mal joués de l’histoire du cinéma", selon Edouard Luntz © FuturopolisDonner à voir des films disparusLe scénariste Julien Frey et le dessinateur Nadar se penchent eux aussi sur un cinéma disparu. Dans Avec Edouard Luntz, le duo redonne vie à la filmographie de ce cinéaste français, devenue invisible. "Je n’aime pas trop aller vers ce qui brille", précise Julien Frey. "Je préfère les gens dont on ne parle pas. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais c’est naturellement vers cela que je vais."Pour retracer la carrière de cet auteur d’une dizaine de films dont un, Le Grabuge, a complètement disparu après un litige avec son producteur Darryl F. Zanuck, Julien Frey a préféré recourir aux "moyens illimités de la BD" "En terme de récit, l’album est très alambiqué et pour le cinéma jamais, je crois, un producteur n’aurait accepté ça. Avec la BD, on est libre de dessiner et d’écrire ce que l’on veut."Avec Edouard Luntz "n’est pas une biographie", insiste Julien Frey. "Ce n’est pas non plus une fiction, parce que l’on parle d’événements réels. C’est plus une enquête-reportage, une déclaration d’amour à un cinéaste et une interrogation sur le destin des films que l’on n’a pas les moyens de restaurer." L’album donne à voir les films de Luntz, dont seul le premier, Les Cœurs verts, a bénéficié d’une sortie DVD. "L’idée de l’album est de partir à la rencontre de Luntz à travers ses films et les gens qu’il côtoyait au cours de sa vie", analyse Julien Frey. "C’était important de montrer les films. Puisqu’on ne peut pas les voir, au moins, on peut les lire et plonger dans cet univers à travers l’album".Certains photogrammes ont été reproduits fidèlement, d’autres ont été inventés, notamment pour Le Grabuge. Lorsque l’on s’attaque au cinéma, et a fortiori à des personnalités connues du grand public, difficile d’éviter le mimétisme. Nadar a trouvé un compromis. "Il a simplifié les personnes existantes, comme Michel Bouquet, de sorte que les lecteurs les reconnaissent immédiatement", explique Julien Frey. "Pour d’autres personnages, il a choisi a de se démarquer de la réalité, comme si des comédiens interprétaient les rôles".Couvertures de BD sur Luis Bunuel et Alfred Hitchcock © Glénat / DargaudHitchcock caricaturéMême son de cloche pour Luca Erbetta, dessinateur de Dans les eaux glacées du calcul égoïste, polar qui évoque les mœurs dissolues de l’entre-deux-guerres via le trio infernal Dali, Buñuel et Cocteau. "Je n’avais aucune directive. J’ai composé avec mon style, qui est plutôt réaliste. Je me suis concentré sur l’expression des personnages plutôt que sur une représentation précise du visage de chacun", dit le dessinateur, qui a privilégié le romanesque sur le une scène, Dali et Buñuel se gaussent devant un film pornographique. La scène n’a sans doute pas eu lieu, mais peu importe "L’idée n’est pas de faire une biographie exacte, mais de raconter un esprit de l’époque. On a joué sur ce qui aurait pu être. Ils étaient assez subversifs. Il est bien probable qu'ils aient pu voir un tel film". Pour retrouver le Paris des années vingt et le parfum des films de l’époque, le dessinateur a donc travaillé sur un papier jauni et a usé d’un "noir et blanc coloré" tout en privilégiant des cadrages très Pitz, quant à lui, a employé des couleurs proches du Technicolor. Comme l’histoire est vue par les yeux d’un enfant, il voulu éviter un dessin trop réaliste. Son Hitchcock est donc caricaturé "C’est un enfant projeté aux Etats-Unis. Le trait devait être assez enfantin. Le personnage voit ce qu’il se passe comme je l’ai dessiné".Preuve que Hitchcock continue de fasciner Dargaud sortira le 14 septembre Sir Alfred Dargaud de Tim Hensley, qui propose une série d’anecdotes apocryphes et moqueuses sur l’auteur de La Mort aux trousses. Casterman publiera prochainement Cooper - Un guerrier à Hollywood de Florent Silloray, une biographie du réalisateur de King Kong, connu pour ses penchants esclavagistes et son Maccarthysme primaire. Société Cette année on fête un sacré anniversaire ! Cela fait maintenant 50 ans que l’homme a posé le premier le pied sur la Lune et a ainsi marqué un véritable tournant dans notre histoire. La conquête de l’espace est devenue un véritable enjeu pour de nombreux pays, et ne cesse de stimuler l’intérêt et l’imaginaire du grand public comme des scientifiques. De la fiction aux innovations technologiques, du projet touristique à l’implantation d’une ville sur Mars, il existe une grande histoire entre l’Espace et nos villes. Mais alors, quelles sont véritablement les relations entre elles ? La relation entre l’Espace et nous est plurielle ; outre les apports en matière de satellites ou encore de données GPS, l’Espace est également une importante source d’inspiration. Dessinateurs, écrivains, réalisateurs, de nombreux artistes ont développé un imaginaire riche autour des mystères de l’Espace, souvent à la jonction entre pure fiction et réalité scientifique. Extraterrestres, villes lunaires, vaisseaux spatiaux… l’univers autour de l’Espace s’est fait une véritable place au sein de notre culture, à travers différents médias. Cet univers encore peu connu par le grand public soulève bien des questionnements, notamment quant à la possibilité de s’y installer et d’y concevoir de nouvelles formes d’urbanité sous forme de villes spatiales. L’Espace cet allié invisible pour nos villes Les scientifiques ont considérablement progressé sur leurs connaissances à propos de l’Univers et notre système solaire. Mais quels sont les services qu’apporte l’Espace au quotidien à notre Terre et à nos villes ? Grâce aux avancées technologiques et au travail fourni par nos ingénieurs et scientifiques ces dernières décennies, nous avons pu envoyer dans l’Espace des satellites. Ces derniers, toujours plus performants, nous rendent aujourd’hui la vie beaucoup plus simple et pratique. Ces innovations technologiques permettent d’alimenter de nombreuses données aux nombreux outils que nous utilisons tous les jours pour nous situer, nous déplacer, nous renseigner lorsque nous pratiquons nos villes. Placés en orbite autour de la Terre, ces satellites nous fournissent d’importants lots de données dont les applications smartphones, les ordinateurs et autres se servent pour améliorer notre quotidien via leur utilisation. Le Wifi, les réseaux, ainsi que les données cartographiques sont également le fruit du travail de ces satellites. Il existe donc une relation “pratique” entre l’espace et notre planète, qui permet de mieux appréhender la vie qui nous entoure, notamment en ville ; l’Espace devient un espace créateur de services utiles pour notre Terre. Certes, l’Espace et la Terre entretiennent ces relations techniques qui permettent un meilleur fonctionnement et une meilleure connaissance de notre planète. Mais nos rapports avec notre galaxie et ses multiples planètes passent également par la fiction et l’imaginaire…! L’Espace un nid à idées pour nos fictions L’espace a toujours suscité un intérêt fort chez le grand public. BD, films, jeux vidéos… tout y est passé ! Avec la “science-fiction”, l’Espace est sur tous les écrans, sur toutes les images, ce qui a permis bien sûr de multiples représentations au fil des époques, aussi bien totalement fictives et loufoques, que proches d’une certaine réalité scientifique. Avec toutes ses représentations, l’imaginaire autour de la ville et de l’habitat dans l’espace s’est également développé. Libre aux artistes en tout genre de concevoir et d’imaginer la vie sur une autre planète ou dans une autre galaxie. Crédit photo ©SpaceX via Unsplash De très grandes œuvres cinématographiques et séries devenues cultes ont vu le jour autour de cette dimension spatiale Star Wars, Star Trek, Alien… Bien que fictives en tout point, ces sagas mettent en scène de véritables écosystèmes urbains, avec des villes, des véhicules, des espaces verts et bien plus encore. D’autres productions, plus réalistes, semblent être précurseurs et presque visionnaires quant à la future installation de l’homme dans l’Espave, comme le film Seul sur Mars, qui propose méthodes et techniques permettant à l’homme de survivre de manière durable sur une autre planète. L’imaginaire impulsé par la découverte de l’Espace et de potentielles autres planètes habitables n’a cessé de développer de nouveaux concepts fictifs qui ont marqué des générations, et qui aujourd’hui, semblent presque inspirer ce qui pourrait être demain, nos futurs villes spatiales. Et concrètement, où en sommes nous ? En effet, outre la fiction née autour de ces rêves de conquête spatiale, la course à l’exploration spatiale est elle bien réelle. En ce sens, de nombreux projets ont déjà été proposés, voire réalisés ! De nombreux satellites ont été envoyés, des sondes ont été posées sur Mars et sur la Lune et certains robots également qui récoltent informations, analyses et photographies. Cette soif d’exploration ne cesse de s’amplifier et vient questionner sur l’avenir de notre Terre et sur comment pourrons-nous recréer une forme de vie sur d’autres planètes. Et si ce “fantasme” de vivre sur une autre planète devenait bien réel ? D’ici fin 2030, l’Homme devrait être en mesure de coloniser Mars selon la NASA. Bien que les conditions de vie soient très différentes de celles que nous connaissons sur Terre, les avancées technologiques pourraient nous permettre de surmonter ces aléas climatiques et de s’y installer. Un rêve pas si lointain ! Crédit photo ©Nicolas Lobos via Unsplash Habiter sur Mars nécessiterait cependant une première phase, consistant à établir une ébauche d’urbanisation sur la Lune, satellite naturel de la Terre. Avec la conquête de la Lune et de Mars, viennent s’ajouter plusieurs questionnements. Lors de la découverte d’un pays, d’une région, d’un continent, la question de savoir qui occupe quelle partie du sol est primordiale ! Une colonisation, ça s’anticipe, et celle d’une autre planète d’autant plus. Cette course à l’Espace viendrait donc soulever des problématiques de répartitions des terres ; qui était là en premier ? A qui revient cette partie de la Lune ? De Mars ? De véritables enjeux géopolitiques et de gestion du territoire pourraient naître de cette conquête spatiale, en espérant ne pas déboucher sur des affrontements de territoires… Mais déjà aujourd’hui, avant même cette installation future sur la Lune ou Mars, plusieurs initiatives innovantes sont développées. Une nouvelle forme de tourisme devrait voir le jour en 2023 le tourisme lunaire. L’agence SpaceX, pilotée par le célèbre Elon Musk, prévoit d’emmener faire un tour de la Lune à plusieurs artistes, dont le collectionneur et milliardaire Yusaku Maezawa, à bord du lanceur Big Falcon Rocket. Cette expérience va être la première à destination non professionnelle, mais bien touristique ! Encore faut-il avoir les moyens et la carte d’invitation pour y aller… Mais pourquoi pas rêver encore plus grand ? Les Japonais l’ont fait en proposant un ascenseur reliant la Terre à la Lune. Ce fantasme de science-fiction pourrait pourtant devenir une réalité, et une équipe d’ingénieur planche dessus et compte bien réaliser ce projet fou. Cet ascenseur du futur pourrait constituer un premier pas vers le tourisme spatial, mais aussi une nouvelle méthode de transport vers la Lune à coûts beaucoup plus réduits ! Si un aller-retour vers la Lune devient possible, qu’est ce que engendrer pour nos villes ? Cela rappelle les projets de mobilités ultra-rapides type Hyperloop, qui questionnent sur la mobilité extrême que les urbains de demain pourraient adopter … Il semblerait que les technologies actuelles laissent penser que notre arrivée sur la Lune, voire sur Mars, se rapproche à grand pas. La frontière entre fiction et réalité s’amincit de jour en jour ; la colonisation de l’espace est en marche et ne compte pas s’arrêter. Seulement, beaucoup de questions devront tôt ou tard se poser comment recréer des écosystèmes urbains cohérents sur une autre planète ? N’irons-nous pas vers une nouvelle logique, celle de villes protectrices, fermées sur elles-mêmes telles des bulles isolées devenir vivables dans leur nouveau climat ? Comment allons-nous départager ces nouveaux territoires, et quels seront les enjeux géopolitiques qui découleront de cette colonisation bien plus proche qu’elle n’y paraît ? Crédit photo de couverture ©Bryan Goff via Unsplash La Rédaction , le 26 juillet 2019 Avant que le Coréen Bong Joon-Ho ne l'adapte au cinéma sous le nom “Snowpiercer” , “Le Transperceneige”, BD de SF culte des années 80, a connu plusieurs vies. Voici la folle histoire d'un huis clos politique et graphique. C'est l'histoire du plus gros blockbuster coréen. 10 millions d'entrées, 34,5 millions d'euros pour un film de science fiction à la plastique ébouriffante. Mais c'est aussi l'histoire d'une obscure BD de SF dont le surgissement, au cœur froid des années 80, a marqué à jamais les lecteurs du genre. Noire dystopie sur l'interminable voyage d'un échantillon d'humanité, rescapée d'une nouvelle ère glaciaire et prisonnière d'un train qui jamais, jamais, ne s'arrête. Plus de trente ans séparent la parution des premières planches du Transperceneige, bande dessinée en noir et blanc écrite par Jacques Lob et dessinée par Jean-Marc Rochette, de la sortie de Snowpiercer, le film. Saga d'un huis clos orwellien au trajet tortueux. Les années 80 de la Cold war à la glaciation universelle La couverture et un planche détail de Transperceneige, Tome 1. DR Parcourant la blanche immensité ; D’un hiver éternel et glacé ; D’un bout à l’autre de la planète ; Roule un train qui jamais ne s’arrête ; C’est le Transperceneige aux mille et un wagons ». A l'époque où Jacques Lob invente l'univers du Transperceneige, la guerre froide a encore de beaux jours devant elle. L'angoisse du conflit nucléaire plane encore sur le monde tel un gros nuage en forme de champignon. De quoi fertiliser l'imaginaire au noir des lendemains d'apocalypses. En 1965, Philip K. Dick sort son Dr Bloodmoney sur un futur post-atomique. Quelques années plus tard, Jacques Lob, scénariste talentueux, conçoit les prémisses de ce que Nicolas Finet décrit dans Histoires du Transperceneige comme un astre noir au firmament des peurs de son temps ». A l'avant de son train fou, des voitures presque vides », les nantis. Dans les wagons de queue, un lumpen prolétariat crasseux subit surpopulation, promiscuité et sous-alimentation. Les bases de l'enfer sur roues sont posées... Mais seize planches plus tard, en septembre 1977, le dessinateur Alexis, chargé d'incarner le récit de Jacques Lob, meurt brutalement, à 31 ans. Après quelques essais infructueux avec d'autres dessinateurs, le scénariste se tourne vers un jeune homme de 25 ans Jean-Marc Rochette. Un coup de crayon tranchant comme une lame, une noirceur chevillée à la mine, une esthétique minimale, quasi picturale. Ça tombe bien le scénario a évolué, de la féérie incongrue relayée par le dessin d'Alexis à l'angoisse absolue de celui de Rochette. Dans ce genre-là, j'étais assez isolé, remarque Jean-Marc Rochette. Mon style était assez austère, pas fun, rugueux, faisant penser davantage à certaines toiles des primitifs flamands qu'à de l'heroic fantasy. Curieusement ce dessin passe mieux aujourd'hui qu'à l'époque. » Dans un noir et blanc inspiré d'Alphaville de Godard, le tandem Lob-Rochette revisite la lutte des classes sur fond de métal hurlant et de rails futuristes. L'essentiel de l'inspiration viendra de convois militaires, raconte Nicolas Finet. Les trains blindés qui, pour l’essentiel, ont servi et sévi à compter de la Grande Guerre jusqu’au milieu du XXe siècle, pendant et même un peu après la Seconde Guerre mondiale, vont guider les recherches graphiques de Rochette pour l’élaboration du Transperceneige. » Cherchant à progresser vers les wagons dorés de ce Transsibérien cauchemardesque, le mutin Proloff a l'étoffe d'un héros politique. En octobre 1982, Le Transperceneige fait son apparition au sommaire d'A Suivre, l'une des plus prestigieuses revues de BD d'alors. Dix épisodes plus tard, toute une génération d'aficionados de la SF est accro. En février 84, Le Transperceneige sort enfin en librairie. Dans Le Monde, Bruno Frappat le qualifie de plus belle bande dessinée du deuxième millénaire ». 1999-2000 du Transperceneige au crève-glace, suites et fin Dans l'esprit de ses auteurs, Le Transperceneige n'était pas censé continuer sa course au-delà d'un album. La BD a eu ses fans, le temps a passé. Jacques Lob est mort en 1990. Le mur de Berlin est tombé, le monde bi-polaire n'est plus. Mais la lutte des classes a survécu. Quand il m'avait proposé son histoire, j'avais tout de suite senti la puissance de cette fable pour adultes, se souvient Jean-Marc Rochette. Une histoire simple, que personne n'a jamais eue. Un train comme une métaphore sociale. La “Sainte Loco”, le moteur perpétuel, comme une parabole du pouvoir. A la fin des années 90, j'étais matériellement dans la merde. Je ne faisais plus ni peinture ni bande dessinée. J'ai repensé au Transperceneige... » Pour relancer la machine, le dessinateur fait appel au scénariste Benjamin Legrand, auteur avec Tardi du mémorable Tueur de cafards. Je me souviens très bien de ma première lecture du Transperceneige, c’était la claque !, raconte Benjamin Legrand dans Histoires du Transperceneige. J’étais très sensible à la poésie de cette histoire .... Et en même temps, c’était plein de trouvailles vraiment bien vues la bombe climatique, le mouvement perpétuel et bien sûr la lutte des classes, ce convoi conjuguant TGV et wagons à bestiaux… » Avec Jean-Marc Rochette, il invente un nouvel engin dans le sillage du Transperceneige originel le crève-glace. Un Transperceneige de haute technicité et grand luxe », comme l’indique le narrateur de L’Arpenteur, le tome 2 de la saga paru en 1999. L'engin tient plus du vaisseau spatial que du train Corail ou des cuirassés qui avaient tant inspiré Lob ; à son bord, un clergé en rangers s'est allié avec le pouvoir politique. Parmi les trouvailles de Benjamin Legrand, la prison du train, qui aligne ses cellules comme des tiroirs de morgue, est reprise dans l'adaptation de Bong Joon-Ho. Le deuxième volet de la saga s'est plutôt bien vendu. Décision est prise d'en sortir un troisième, La Traversée, et peut-être même un quatrième. Mais lorsqu'il paraît, en 2000, le tome 3 n'a pas le succès escompté. Et le train, privé de soutien, s'enfonce dans une voie de garage... 2005 De la trilogie graphique au film de SF, la résurrection Toiles préparatoires de Rochettes et Chris Evans dans Snowpiercer. DR Le Transperceneige au sinueux destin a déjà échappé à trois adaptations cinématographiques. Au milieu des années 80, un projet emmené par Robert Hossein est tombé à l'eau, en raison d'une incompatibilité de visions entre Jacques Lob et le metteur en scène. Quelques années plus tard, une autre proposition tourne court. L’idée d’une adaptation ressurgit en 2000, explique Benjamin Legrand. Un film d'animation en pâte à modeler est même envisagé à un moment… mais finalement le projet est à nouveau abandonné. » Maudite, la version ciné du Transperceneige ? Hiver 2004, Séoul. Bong Joon-Ho, l'auteur de Memories of Murder, est en pleine préparation du tournage de The Host. Grand amateur de BD, il s'accorde une pause dans une librairie spécialisée de Séoul. Et tombe sur une édition coréenne pirate du Transperceneige. A l'époque, la trilogie n'est censée n'avoir été traduite qu'en néerlandais, vingt ans auparavant... Casterman ignore tout de cette édition coréenne. De même que le scénariste Benjamin Legrand. Le matin du jour où Casterman m'a appelé pour me prévenir qu'un cinéaste coréen voulait les droits du Transperceneige, j'avais reçu une lettre m'annonçant la mise au pilon des exemplaires restants des tomes 2 et 3 ». Un an plus tard, les droits d'adaptation sont signés. Pour Jean-Marc Rochette, la démarche de Joon-Ho est un acte d'amour » Contrairement à tous ces cinéastes ou producteurs qui achètent les droits de tel album succès, en se disant que le story-board du film est déjà fait, il est allé chercher une vieille BD radicale, oubliée sous une pile poussiéreuse. » Toiles préparatoires de Rochettes et image de Snowpiercer. DR Dans The Snowpiercer, de Bong Joon-Ho, l'ère glaciaire surgit après une tentative ratée pour juguler le réchauffement climatique. Le réalisateur travaille le contraste entre la blancheur immaculée des extérieurs et la pénombre crasseuse des wagons de queue. Au lieu d'aller vers un photo-réalisme à la Elysium, il a opté pour une montagne onirique, diaphane, remarque Jean-Marc Rochette. Ce côté irréel est bluffant. Il y a une part de rêve assumé. Son style est celui d'un expressionnisme pour l'intérieur et d'un réalisme onirique pour l'extérieur. » Pour les cadrages, les éclairages, il demande régulièrement à son chef opérateur de se replonger dans la BD. Il imagine un nouveau scénario, des personnages – le mutin Proloff au crâne rasé devient Curtis, bonnet marin et barbe noire –, pioche des bouts d'univers au fil des albums – la prison – en sublime d'autres – la voiture aquarium, le wagon végétal – et ne se prive pas pour en inventer – le sushi-bar, les barres protéinées à base d'insectes. De tous ces éléments, il arrive à faire une sauce coréenne », s'amuse Jean-Marc Rochette, mis à contribution par Bong Joon-Ho pour réaliser les croquis et dessins de l'un des passagers du Snowpiercer le peintre-archiviste des wagons de queue. Bong m’a dit d’emblée qu’il voulait des images sauvages et sales, raconte le dessinateur dans Histoires du Transperceneige. Une sorte d’écho du choix de Lob lorsqu’il m’avait proposé de dessiner Le Transperceneige il ne recherchait pas forcément le dessinateur le plus habile, mais le plus habité, le plus dense… Je me suis imprégné des décors, des ambiances .... » Dans les immenses studios de Prague où tourne Bong Joon-Ho, Jean-Marc Rochette a dessiné. Et dessiné encore. Jacques Lob a conçu une histoire d’une puissance exceptionnelle, dit-il, et il me semble que Bong Joon-ho l’a emmenée encore plus loin dans les tréfonds les plus sombres de l’humanité. C’est dans le même état d’esprit que j’ai réalisé ces dernières images en laissant s’y exprimer une combinaison de violence et de liberté qu’on ne rencontre peut-être que dans les asiles d’aliénés… Rétrospectivement, je me dis que c’est peut-être ce que nous avons réussi, Jacques Lob, Benjamin Legrand et moi, avec les trois volumes du Transperceneige une histoire folle, une histoire diabolique. » Histoires du Transperceneige, de Nicolas Finet, aux éditions Casterman. Jusqu'au 27 novembre, les croquis, dessins et peintures réalisés par Jean-Marc Rochette avant, pendant et après le tournage de Snowpiercer sont exposés au Centre culturel coréen de Paris. Le Transperceneige, l'intégrale, de Jacques Lob, Jean-Marc Rochette et Benjamin Legrand, aux éditions Casterman Bande Dessinée Cinéma asiatique Bong Joon-ho Partager Contribuer

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